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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 12:12

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Vernissage  le  28  octobre  à  18h00

18h00>19h00  /  vernissage  /Octave  Cowbell  (Metz)

20h00>22h00  /  performance  /Castel  Coucou  (Forbach)

(Navette  gratuite  a/r  entre  les  deux  lieux  >  reservation  07  61  41  06  06)

Ouverture  :  jeu,ven,sam  de  15h00  à  19h00  et  sur  rdv

 

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Skall

 

Artiste contemporain vivant à Paris, Skall (*1960) a développé ses créations dans plusieurs domaines : sculp- tures, performances, photos notamment. Outre ses expositions et performances, il collabore fréquemment avec le Ministère de la Culture. Son œuvre se caractérise essentiellement par l’élévation harmonieuse d’objets du quotidien en hauteur. Il agrège ainsi porcelaines, verres, plastiques et toutes autres sortes de matériaux hétéroclites dans des sortes de tours pouvant parfois atteindre plusieurs mètres de haut.

Il a réalisé de nombreuses performances à Paris mais aussi en province ou à l’étranger (Tunis, Djerba) arrivant par là-même à communiquer au delà des barrières culturelles et linguistiques avec ses spectateurs

 

Skall is represented by:

Mario Mauroner Contemporary Art Vienna Weihburggasse 26 1010 Wien - Austria email: office@galerie-mam.com tel: +43 1 904 2004

Caroline Smulders I love my job email: csmulders@free.fr tel: +33 6 0902 6631

 

Éminemment singulière, l’entreprise artistique de Skall semble attendre qu’on forge pour elle une catégorie stylistique appropriée. S’agissant de saisir le caractère aimable de son évidente préciosité, je proposerais, pour ma part, et à défaut de mieux, le terme de Pop-rococo. En effet, le caractère brillant de tout ce qu’il compose ne dénote aucune arrogance de classe ni de culture. Sa richesse d’apparence et sa fragilité extrêmes n’ont rien à voir avec le luxe ostentatoire des nantis. L’hyper-monde qu’il convoque, et auquel il appartient, n’est en aucun cas celui de la mode et du bon goût. La beauté qu’il vise est souveraine, exempte de tout préjugé esthétique,

de tout embrigadement idéologique. Répondant à sa seule intuition sensible, elle ne fait aucune concession aux bonnes mœurs ou à la doxa des genres. C’est la splendeur d’un univers personnel qui s’impose mais que l’artiste s’attache, cependant, à mettre en scène pour la partager, faisant ainsi la démonstration que les mer- veilles qu’il installe sont à portée de tout regard, que la subtilité d’un équilibre ou la complexité d’un montage, si elles échappent au vulgaire, s’imposent, comme des évidences que l’on peut aisément saisir.

Skall possède plus d’une corde à son arc et plus d’un tour dans son sac. Sculpteur, performeur, vidéaste, installateur, l’ingénieux artiste relève le défi de l’art contemporain par une simple poétique du regard. Avec lui, l’apparence des choses triviales subit une étonnante métamorphose, elle se retourne comme un gant pour donner naissance au monde enchanté dont il signe la configuration bizarre. Dans ce paysage composite, la chasse au trésor peut commencer. Le regardeur voyagera longtemps, de pièce en pièce, de détail en détail. Tout ceci est bien étrange ; et, quelle densité de surprises au centimètre-carré ! La moindre d’entre elles n’est pas cette empathie que nous éprouvons d’emblée devant ces décors de féerie, comme si nous étions nourris de la même nostalgie improbable. Car Skall est un artiste hanté. On pourrait formuler que son imagination est composée de ses souvenirs, à condition d’ajouter aussitôt que ses souvenirs sont aussi la forme de son imagination. Car, si le point originaire de sa créativité se situe dans l’évocation d’une enfance qu’il a passée en Orient et en Afrique, son œuvre trouve sa pertinence dans le contexte d’une actualité qui est bel et bien présente. Certes, fin connaisseur des « arts premiers », Skall détourne à son profit des influences tradition- nelles, mais il n’hésite jamais à déplacer, au besoin, la symbolique des formes et la valeur des matières dont il s’empare. Tout est dans tout, et tout est illusion. L’art de Skall est sens dessus-dessous. Pour l’individu plus ou moins borné et aveugle qui passe sa portée, il constitue une illumination fugace, quelque chose comme un satori ludique et profondément démocratique.

 

Olivier Goetz

 

 

 

 

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commentaires

M
<br /> Ah ! Je ne savais pas que vous sévissiez sur over-blog ! Je m'inscris à la newsletter, bien sûr ! A bientôt !<br /> <br /> <br />
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